Bivouac (fail)
à l'étang et refuge
d'EN BEYS

Départ au parking de Fanguil
(Fanguil d'en Bas, 09110 Orlu)

18km et 890m D+

Trace GPX de VisoRando

La rando :

Cela fait quelques mois que nous prévoyons avec Théo un bivouac aux beaux jours, ne faisant lui et moi que de la rando journalière ou nuit en refuge, ça va être une grande première. On s’équipe, on achète ce qui nous manque et nous sommes prêt en avril.

Nous fixons la date au 14 et 15 mai en priant pour que la météo soit bonne.

La semaine avant le départ… Nous scrutons les prévisions météo et elles ne sont pas terrible sur la réserve naturelle de Néouvielle, lieu choisi pour notre bivouac. Milieu de semaine nous changeons de destination car les prévisions météo sont meilleures en Ariège et nous choisissons l’étangs d’En Beys et son refuge. Vendredi soir, décision est prise de partir en rando malgré des prévisions à 90% satisfaisante.

Samedi matin !

Je rejoins Théo chez lui a 8h et nous partons dans la foulée direction Orlu et le parking de Fanguil. Il est 10h lorsque nous arrivons. On se prépare et nous voila parti sous un magnifique soleil et ciel bleu. On se dit qu’on a de la chance avec la météo.

Dès les premières centaines de mètres, nous ressentons le poids de nos sacs, c’est nouveau pour nous d’avoir un sac aussi lourd, le mien est a 13Kg, Théo n’a pas pesé le sien. Nous suivons une belle piste qui monte doucement en sous-bois puis la montée s’accentue un peu mais cela reste correct. Petit à petit on arrive à la prairie des marmottes, un magnifique plateau et si l’on observe à droite ou a gauche de la piste, on voit à coup sûr des marmottes et des Isards. Nous sommes dans une réserve naturelle et les animaux y sont protégés et vivent tranquillement sous les yeux des randonneurs qui ne font que passer.

C’est aussi là qu’avec Théo, nous faisons notre première pause en retirant un peu court moment nos sacs à dos. On grignote un peu, on observe les marmottes puis on repart.

On continu à suivre la magnifique piste qui serpente cette vallée, on voit plein de cascades qui se jettent dans la rivière que nous allons longer très souvent. On finit par arriver à l’embranchement avec le refuge d’En Beys, c’est don là que nous quittons la piste pour suivre un petit sentier qui va passer sur la rivière grâce à un pont de bois et s’enfoncer dans la forêt. Si ça commence par monter doucement, ça ne dure pas ! Très vite la pente s’accentue et nous avons l’impression de grimper à pic dans la forêt. Le poids de nos sacs nous met à l’épreuve mais notre corps s’habitue et je trouve que j’avance mieux, malgré la pente. Lorsque nous sortons de la forêt, ça continue toujours de montée mais la vue se dégage et c’est vraiment magnifique, nous en prenons pleins les yeux.

Le sentier se poursuit en longeant la montagne et nous avons une belle vue bien dégagée, quelques ruisseaux nous permettent de faire le plein d’eau grâce à mon filtre. La montée se poursuit et elle est rude car prêt de 300mD+ se font sur les 2 derniers kilomètres et en prenant de l’altitude, la neige se rapproche. Nous trouvons un premier névé à traverser, puis un second plus long et le GR s’enfonce de plus en plus dans la neige a tel point que ce ne sont plus des névés que nous traversons.

Le dernier kilomètre avant d’arriver, nous ne marchons plus que dans la neige, nous ne pensions pas en trouver autant et n’avons pas pris nos crampons, pour autant, la neige n’est pas glacé et permet de faire des traces pour progresser sans danger.

Quel soulagement lorsque nous arrivons en vue de l’étang, que c’est beau ! Il est tout glacé. A ce moment-là, le refuge n’est pas encore en vue, nous continuons le sentier dans la neige et le refuge nous apparait enfin, il est magnifique, posé sur la neige et heureusement quelques morceaux de terre apparaissent sans neige, dont un tout plat devant le refuge qui sera parfait pour les tentes.

On se pose devant le refuge sur un de ses trottoirs sans neige et enfin on retire nos sacs, quel soulagement ! On sort le ravitaillement, il est 15h, il est temps de manger ! Une fois repus, on visite le refuge car tout en étant fermé, il y a une partie accessible en hiver en accès libre. Nous rentrons par l’échelle et arrivons directement sur la chambre commune ou une bonne dizaine de couchage sont disponible, des matelas de mousse, des couvertures, c’est génial ! Un escalier nous emmène au rez-de-chaussée dans une salle à manger, une grande table avec des bancs des 2 cotés, un appareil d’appel d’urgence, un évier inutilisable en hiver (car tout est coupé, eau, électricité) et enfin une cheminée.

Nous décidons de nous reposer un peu à l’étage, sur les lits et ils sont confortable. C’est à ce moment que nous faisons la connaissance de 2 randonneurs Nico et Marie qui viennent d’arriver au refuge. Très vite on sympathise tous les 4 et les discussions vont bon train puis un peu plus tard vers 17h, un randonneur solitaire nous rejoins, il s’appelle Yann. Ils se joint à nous et un bon apéro commence entre nous 5, l’ambiance est super, ce sont de belles rencontres.

18h, une averse et un orage de fou furieux qui se met à tomber, ça tonne et c’est le déluge dehors… Notre projet d’aller monter les tentes vient de fondre sous la douche céleste. Nos nouveaux compagnons avaient décidé de dormir dans le refuge, nous allons faire de même. Vers 20h la pluie s’arrête et le ciel bleu reviens et nous remettons un peu le nez dehors, afin de profiter encore un peu de ce cadre exceptionnel.

21h nos compagnons vont se coucher. Avec Théo on reste dehors encore un petit moment et il sera 22h lorsque nous rejoignons notre couchage. 5h du matin, je me fais réveiller par une tempête ! Le vent souffle et resonne dans le refuge, ça fait un barrouf incroyable, mais hormis Théo et moi, nos compagnons dorment à poing fermé.

7h du matin, je descends pour prendre l’air, Théo me rejoint quelques minutes plus tard. On décide de déjeuner. Nos compagnons descendent les uns après les autres pour se joindre à nous. Le petit déjeuner se passe bien et une fois fini, nous nous préparons, Théo nettoie et ferme le refuge et nous sommes prêt à repartir.

Yann repart avec nous tandis que Nico et Marie vont voir un lac juste au-dessus du refuge et ils nous rejoindront plus tard. La descente dans la neige commence, elle est encore plus molle que hier et c’est encore plus facile de progresser mais dans ce sens-là, nous ne voyons pas le circuit et nous trompons de trace en arrivant sur un sentier au-dessus du GR7 que nous devons suivre. Ce n’est pas grave, demi-tour et nous descendons la montagne dans la neige, Yann part en glissade et c’est parti. Une fois sur le GR7 nous reprenons la descente et nous ne nous trompons plus. Nous passons encore quelques névés puis nous disons aurevoir à la neige tout en continuons à descendre ce que nous avons monté la veille puisque ce n’est pas une boucle mais un aller-retour.

Nous retrouvons un ruisseau pour faire le plein des bouteilles ; Nico et Marie nous rejoignent à ce moment et nous poursuivons la descente à 5 en papotant ce qui permet de faire passer le temps plus rapidement. Nous traversons la forêt et arrivons tout en bas, on passe sur le pont et on retrouve la piste de la vallée des marmottes.

Il est 11h et nous traversons la prairie des marmottes. C’est un festival, des marmottes partout ! Elles sont magnifiques à observer. Cependant, il faut qu’on pense aussi à rentrer donc nous reprenons la marche et nous arriverons 20 minutes plus tard au parking du Fanguil.

Magnifique randonnée dans la réserve nationale d’Orlu, une soirée chaotique météorologiquement parlant. De très belle rencontre avec Nico, Marie et Yann qu’on remercie chaleureusement.