Les étangs de Fontargente et Juclar via l'Andorre

Départ au parking du Plat des Peyress (Ariège 09)

22km et 1475m D+

Trace GPX de VisoRando

La rando :

Avec mon collègue Théo nous avions bloqué ce week-end pour faire un bivouac. La météo clémente les jours avant nous a fait maintenir le projet.

La jour J, nous partons de Toulouse vers 8h et après 2 heure de route nous arrivons sur le parking du Plat des Peyres au terminus de la piste du barrage de Laparan (Ariège 09). On se prépare vite fait, nos sacs sont blindés et c’est parti pour une rando de deux jours.

On descend le parking qui est placé sur un lieu magnifique, cette vallée est incroyable. On suit le sentier qui monte doucement au départ puis on passer sur un pont qui traverse un ruisseau et on passe sur le versant de la montagne en face. La montée se durcit un peu mais ça va bien. On prend de l’altitude et la vue est de plus en plus belle. Nous traversons quelques pierriers mais rien de méchant. Le vent se lève et souffle un peu, ça nous aide car le soleil tape fort et ce petit vent nous rafraichi suffisamment pour qu’on n’ait pas trop chaud. Mais il devient de plus en plus fort et parfois gênant car nous l’avons souvent de face.

On arrive au premier étang de Fontargente, très beau et très petit. On le longe en continuant à monter un peu pour arriver au grand étang qui est vraiment magnifique. On prend quelques photos et on continu, en direction du port de Fontargente qui est à 2262m d’altitude. Il y a pas mal de cailloux sur le sentier et ça monte bien. On croise plusieurs randonneurs qui descendent et qui sont Andorrans. On se dit qu’on doit plus être très loin. On finit enfin par arriver au sommet du port de Fontargente qui fait aussi office de frontière entre la France et l’Andorre. La comme par magie, les notifications téléphoniques commencent à surgir de partout. Etonnant j’ai la 4G (Andorrane) alors qu’en France je suis coupé du réseau depuis Aston environ (village qu’on traverse pour rejoindre le parking).

Il est 12h30 et la faim commence à nous rattraper mais le vent souffle fort sur le sommet. En commençant à descendre côté Andorre, quelques centaines de mètres après le sommet nous trouvons un énorme rocher qui va nous servir d’abri. On s’installe et on mange.

Après une bonne pause de demi-heure à peu près, nous repartons en nous assurant de n’avoir laissé aucun déchet ou trace de notre passage. La vue plongeante sur la vallée Andorrane est magnifique et on descend avec ce panorama fabuleux. Nous faisons un arrêt pour recharger ma poche à eau sur une beau ruisseau, de l’eau fraiche avec cette chaleur c’est vraiment top. Au fur et à mesure de la descente, le paysage change, tout en haut c’est tout pelé mais plus on descend et plus la végétation est luxuriante et magnifique avec toujours ce grand ruisseau qui dévale la vallée en restant toujours proche du sentier que nous suivons.

On commence à apercevoir des habitations au loin, la descente s’accentue et on commence à trouver des aménagements sur le sentier, tel que des passerelles, des bordures en bois et même des marches faites avec des rondins. La descente se fait plutôt bien avec un sentier si bien entretenu et en bas nous arrivons sur la route. Nous venons d’arriver au Val d’Incles.

Au début ça fait tout bizarre de marcher sur le goudron mais on s’y fait vite et puis surtout on n’y reste pas longtemps, ce n’est pas un grand village et on retrouve très vite une jolie piste, plutôt large qui monte. Quelques arbres bordent cette piste mais ce n’est pas vraiment assez pour nous protéger du soleil. La montée n’est pas pénible et on arrive sur la fontaine de Travenc. On passe un très joli pont en pierre mais son sol c’est du béton. C’est une grande aire aménagée, on y trouve de grande table, des barbecues, la fontaine qui fourni de l’eau, c’est très agréable mais on ne s’y arrête pas et on continue à grimper mais cela se durcit vraiment.

La montée devient technique et cassante, ça monte dur. La chaleur nous accable et il n’y a pas de vent a cet endroit. Cela nous semble interminable mais nous finissons par arriver sur un pont au-dessus d’une cascade et qui nous offre une vue incroyable.

Après quelques minutes à prendre des photos et profiter du paysage nous repartons, la montée est toujours très cassante et fatigante mais nous finissons par arriver sur un plateau où se trouve le "Mirador de la Pleta del Juclar". Il s’agit d’un monument érigé en 2011 suite à la mort accidentelle de 5 hommes, en hélicoptère, qui ravitaillaient le refuge. On en profite pour se reposer et manger un peu.

Nous sentons que le refuge est tout proche, nous continuons la grimpette qui s’est bien calmé, on passe devant un capteur solaire et une vieille ruine dont il ne reste qu’une partie des murs. Tout en montant on regarde ou pourrions nous planter la tente. Le terrain assez pentu et très caillouteux.

On aperçoit l’étang du Juclar en premier, puis un panneau nous indiquant l’altitude et la direction du refuge, il est juste au-dessus de nous à 100 mètres de là. Nous y allons. Quel plaisir de le voir apparaitre, d’abord le toit composé d’ardoise, puis les murs en pierre, il est sublime et s’intègre parfaitement dans le décor. Nous faisons le tour et cherchons un endroit pour bivouaquer. Nous le trouvons derrière une butte et à côté d’une marre encore enneigé sur son bord.

Théo va demander au refuge si on peut bivouaquer là et il nous donne son accord. Nous sommes donc les premiers, il est 17h, nous montons nos tentes et ce faisant, 1 randonneurs vient aussi planter sa tente, suivi par un second. Durant quelques minutes nous restons à quatre tentes, puis arrive un groupe de 5 qui poserons 2 tentes de plus.

Le vent est toujours présent et ne nous a presque pas quitté de la journée. La pause du réchaud pour faire chauffer l’eau est même compliqué malgré notre vent qui veut s’envoler en permanence. Il n’est pas loin de 19h quand on mange.

Après manger, nous allons sur une bosse admirer le paysage et attendre que le soleil disparaisse derrière les montagnes. Une fois fait, nous regagnons nos tentes, il est 21h.

Théo ne dormira pas de la nuit, la mienne sera entrecoupé à cause des nombreuses rafales de vent qui font vibrer ma tente avec beaucoup de bruit.

"Réveil" à 6h, ou c’est plutôt l’heure à laquelle on décide d’arrêter les frais et de sortir de la tente. Le vent souffle vraiment très fort, on démonte notre tente difficilement puis, une fois tout rangé et chargé, nous reprenons la rando en partant doucement car toutes les autres sont encore là.

On retourne vers l’étang du Juclar puis on le longe par un sentier composé par d’énormes blocs rocheux, c’est technique et de bon matin il faut faire attention. On passe entre les deux étangs et c’est une succession de passage plus ou moins délicat sur des pierriers puis ou moins gros. Une fois passés, nous attaquons l’ascension du col afin d'attendre la frontière franco-andorrane. La montée n’est pas facile, toujours de la caillasse partout. Nous arrivons enfin en haut, le vent est toujours là et souffle très fort, nous n’avons pas encore trouvé d’endroit ou déjeuner tranquillement mais cela fait déjà 1h que nous sommes partis et la faim nous tiraille. Nous avons une jolie vue de l’étang de Joclar qui est toujours dans la pénombre du matin. Nous profitons de ce point de vue pour manger une barre de céréale sur le pouce car toujours trop de vent pour se poser.

On reprend, quelques mètres après avoir passé la frontière, nous n’avons plus de réseau alors que toute notre traversé Andorrane s’est faite connectée en H+ au pire et en 4G la plupart du temps, et même aux sommets. On descend un grand pierrier pour atteindre l'Étang de Joclar, la descente est délicate par moment. On le contourne par la droite en passant par quelques pierriers qui rendent la progression difficile puis on continue la descente jusqu'à l'Étang d'Estagnol. La vue est toujours aussi magnifique et le refuge de Rulhe est visible au loin.

On continue de descendre, les montées sont terminées sur notre circuit et c’est donc en descendant dans la vallée que nous poursuivons, les pierriers sont aussi terminés et on traverse un plateau avec pleins de ruisseaux, c’est vraiment beau. Plus loin, nous franchissons une passerelle et passons en bordure des pâturages et de la cabane de Garsan. Peu après la cabane, le chemin plonge vers la rivière afin de nous ramener vers le parking du Plat des Peyres. Nous accélérons un peu le pas, la fatigue et l’envie de rentrer s’entremêlant.

Il est 11h lorsque nous arrivons au parking et à la voiture. La fatigue est là mais tellement heureux d’avoir cette magnifique rando.